Comment un actionnaire millionnaire peut légalement ne payer que 15 % d’impôt pendant que le salarié à 2 000 € par mois se fait prélever 45 % sans rien dire
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Comment un actionnaire millionnaire peut légalement ne payer que 15 % d’impôt pendant que le salarié à 2 000 € par mois se fait prélever 45 % sans rien dire

Bienvenue dans la France des deux fiscalités : celle du capital et celle du travail

En France, si vous touchez un salaire de 2 000 € net par mois, vous êtes prélevé à la source, soumis à des cotisations sociales massives, et vous avez peu — voire aucune — marge de manœuvre pour optimiser votre situation fiscale. Mais si vous êtes actionnaire d’une société, si vous maîtrisez les règles du jeu, et si vous structurez vos revenus via des dividendes, vous pouvez ne payer que 15 % d’impôt en toute légalité. Ce n’est pas un abus. C’est le système.

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La fiscalité française punit le travail et récompense le capital. Le salarié paie pour financer le système, le rentier l’utilise à son avantage. Voici comment deux personnes gagnant la même somme peuvent vivre dans deux réalités fiscales opposées.

Le salarié : 45 % d’impôts et de cotisations sur un revenu figé

Un salarié à 2 000 € net/mois coûte en réalité près de 3 600 € à son employeur. Près de 1 600 € partent en cotisations sociales, charges patronales, CSG, CRDS, impôt sur le revenu, etc. Le salarié ne voit jamais cet argent. Il le finance malgré lui. Et s’il a le malheur de percevoir une prime ou une augmentation, il monte en tranche marginale, paie plus, et voit son pouvoir d’achat stagner. Il ne choisit ni le rythme, ni la forme, ni la fiscalité de son revenu. Tout est prélevé automatiquement.

L’actionnaire de SAS : pas de charges, pas d’obligation, fiscalité sur mesure

Face à lui, un dirigeant de SASU ou d’entreprise qui se verse des dividendes a un tout autre rapport à l’impôt. Il décide quand distribuer ses bénéfices, à quelle hauteur, et sous quelle forme. Il peut parfaitement se verser 100 000 € de dividendes et ne payer que la flat tax à 30 %, ou opter pour le barème progressif après abattement de 40 %, selon ce qui l’arrange.

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Mieux encore : grâce au régime mère-fille, s’il passe par une holding, il peut faire remonter les dividendes avec seulement 1,25 % d’IS. Et tant qu’il ne distribue pas à lui-même en personne, il ne paie rien du tout. Résultat : un actionnaire avisé peut n’être imposé que sur une partie infime de ses revenus, au moment et à la fréquence qu’il décide. Fiscalité sur mesure, zéro contrainte.

Deux revenus identiques, deux résultats opposés

Imaginons un salarié et un actionnaire qui perçoivent chacun 60 000 € par an :

– Le salarié perçoit 5 000 € net/mois. Il paiera environ 8 000 € d’impôt sur le revenu + 20 000 € de cotisations sociales indirectes. Soit une imposition globale de près de 45 %.
– L’actionnaire se distribue 60 000 € en dividendes. Il paiera 30 % (flat tax), soit 18 000 €… mais uniquement s’il décide de se verser le revenu. Sinon, il peut le laisser en réserve dans sa holding, investir, ou le sortir plus tard à moindre coût.

Et s’il opte pour le régime mère-fille + IR sur dividendes après abattement de 40 %, son taux d’imposition réel peut descendre autour de 15 % — voire moins.

Le système adore les revenus passifs… pas le travail actif

Le capital est peu taxé car il est mobile, structurable, planifiable. Le travail est lourdement taxé car il est localisé, prévisible, automatisé. Voilà la réalité. L’État ne peut pas forcer un rentier à investir, ni le localiser en France. Il peut en revanche prélever le salarié dès la source, sans résistance possible. Résultat : ceux qui vivent du travail financent ceux qui vivent du capital. Sans même s’en rendre compte.

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Et pendant que les salariés attendent une réforme fiscale, les bien conseillés, eux, agissent. Ils créent des SAS, des SCI, des holdings. Ils arbitrent leurs revenus, amortissent leurs biens, investissent via des véhicules. Ils jouent avec les règles… parce qu’ils les connaissent.

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Pas besoin d’être milliardaire : cette stratégie est accessible à tous

Contrairement à ce que l’on croit, il ne faut pas être riche pour structurer ses revenus comme un riche. Dès que vous gagnez plus de 40 000 € par an ou que vous avez un revenu secondaire, vous pouvez créer une SASU, percevoir des dividendes, ouvrir une SCI à l’IS, et mettre en place un schéma fiscal plus intelligent que le simple prélèvement à la source. Le système vous y autorise. Il ne le dit juste pas à tout le monde.