Startuppeurs et dirigeants de SAS : comment se verser 0 € de charges avec 100 000 € de dividendes (et c’est parfaitement légal
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Startuppeurs et dirigeants de SAS : comment se verser 0 € de charges avec 100 000 € de dividendes (et c’est parfaitement légal

En France, vous pouvez encaisser 100 000 € de revenus sans payer une seule cotisation sociale… si vous êtes bien structuré en SAS

La majorité des Français paient des charges sociales dès le premier euro gagné. Salariés, indépendants, micro-entrepreneurs : tous cotisent automatiquement. Mais il existe un statut qui échappe à cette logique : la SAS. En tant que dirigeant de SAS ou de SASU, vous pouvez légalement vous verser des dividendes en fin d’année sans cotisations sociales et ne payer que la flat tax de 30 %. Oui, 100 000 € encaissés, 70 000 € nets en poche. Aucune URSSAF. Aucune retraite obligatoire. Et tout est légal.

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Pourquoi la SAS est le statut préféré des optimisateurs

En France, il existe deux grands types de sociétés pour entreprendre seul : la SARL (ou EURL) et la SAS (ou SASU). La première soumet le dirigeant majoritaire au régime des indépendants. Les dividendes y sont soumis à cotisations sociales au-delà de 10 % du capital social. La seconde, en revanche, traite les dividendes comme de simples revenus du capital. Aucune cotisation sociale n’est due. Juste la flat tax (12,8 % IR + 17,2 % prélèvements sociaux).

C’est pour cela que la SAS est massivement utilisée par les startuppeurs, freelances et dirigeants de sociétés de conseil. Elle permet de séparer totalement le revenu du travail (rémunération) et celui du capital (dividendes), avec une fiscalité bien plus douce.

0 € de charges sociales, 100 % légal : comment ça fonctionne

Le dirigeant de SASU peut choisir de ne pas se verser de salaire et de ne percevoir que des dividendes. Ces dividendes ne sont versés qu’une fois l’impôt sur les sociétés payé (15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfice, puis 25 %). Une fois le résultat net établi, le dirigeant-actionnaire décide combien il souhaite distribuer.

Il encaisse donc un revenu “passif”, considéré comme une rémunération du capital investi. Aucune cotisation sociale n’est due. L’impôt se limite à 30 % (flat tax). Et s’il utilise une holding pour percevoir les dividendes, ce taux peut même être abaissé à 1,25 % au premier niveau… et rien n’est imposé tant que les fonds ne sortent pas vers lui.

Le montage classique : SAS opérationnelle + holding de gestion

Le schéma classique utilisé par les optimisateurs consiste à :

– Créer une SAS opérationnelle pour l’activité (consulting, agence, SaaS, etc.)
– Créer une holding (SAS ou SARL) qui détient 100 % de la première société
– Faire remonter les dividendes vers la holding grâce au régime mère-fille (1,25 % d’IS)
– Ne se verser personnellement des dividendes qu’en fonction des besoins réels

Ce schéma permet de différer l’imposition personnelle, de sécuriser la trésorerie, de réinvestir via la holding (immobilier, private equity…), et de piloter ses revenus à la carte. C’est la base du fonctionnement des familles fortunées, et des startuppeurs qui maîtrisent le jeu fiscal.

“Mais je ne cotise pas à la retraite ?” — Justement, c’est volontaire

En renonçant aux cotisations sociales, le dirigeant de SAS renonce aussi à la retraite obligatoire. Mais dans les faits, c’est rarement un problème. Avec 100 000 € de dividendes nets par an, il peut cotiser volontairement à une retraite privée, investir dans une SCI à l’IS, loger ses bénéfices en assurance-vie ou en contrat de capitalisation. Il capitalise pour lui-même, au lieu de verser à un système déficitaire.

La question n’est pas “est-ce que je cotise ?”, mais “est-ce que je préfère que l’État gère mon avenir, ou que je le fasse moi-même avec mes outils ?”. Les riches ont choisi. Ils préfèrent construire leur patrimoine plutôt que de financer la solidarité de ceux qui n’en ont pas les moyens.

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Ce montage est légal, utilisé, et toléré… jusqu’à preuve du contraire

Le montage SAS + dividendes sans rémunération est connu de l’administration. Il est utilisé par des milliers d’entrepreneurs. Il est légal tant qu’il n’y a pas d’abus de droit manifeste (faux dirigeant, dissimulation, etc.). Tant que la société est active, a des clients réels, et paie son IS normalement, le dirigeant peut parfaitement ne pas se verser de salaire et se rémunérer uniquement en dividendes.

Et s’il est prudent, il combine ça avec une mutuelle privée, une prévoyance personnelle, et des investissements structurés via holding. C’est ce que font les “nouveaux riches” qui comprennent le système. Pendant que d’autres cotisent sans jamais rien voir revenir…