La phrase choc de Jacques Séguéla, « Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a raté sa vie », continue de susciter le débat. Invité sur le plateau de Télématin le 13 février, le publicitaire a pris la défense de Nicolas Sarkozy face aux critiques sur ses goûts pour les accessoires de luxe. « Comment peut-on reprocher à un président d’avoir une Rolex ? » s’est-il exclamé, estimant que la controverse était davantage une « erreur journalistique » qu’une faute de communication.
Jacques Séguéla, figure incontournable de la publicité en France, s’est illustré par son soutien à des personnalités politiques de tous horizons. Architecte de la célèbre campagne « La force tranquille » qui a porté François Mitterrand à la présidence en 1981, il a également été un fervent défenseur de Nicolas Sarkozy. Selon lui, le président de la République n’a rien à se reprocher en affichant son goût pour les montres de prestige.
Un symbole de réussite ou un préjugé social ?
« Tout le monde a une Rolex. Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, c’est qu’on a quand même raté sa vie », a déclaré Jacques Séguéla. Pour lui, cet objet de luxe représente un accomplissement personnel et professionnel. Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir, certains y voyant une déconnexion avec la réalité sociale d’une majorité de Français.
Les critiques à l’encontre de Nicolas Sarkozy n’ont pas uniquement porté sur sa montre. Son goût affiché pour des accessoires de marques haut de gamme, comme les lunettes Ray-Ban, a également été pointé du doigt. « On l’a accusé d’avoir une Rolex et une paire de Ray-Ban, des lunettes à deux balles », s’est indigné Séguéla. Une affirmation pour le moins surprenante lorsque l’on sait que ces lunettes, vendues à partir de 98 euros, restent un achat loin d’être anodin pour de nombreux Français.
Une question de perception médiatique
Toutefois, Jacques Séguéla reconnaît que certaines décisions de Nicolas Sarkozy ont pu nourrir les polémiques. « Le Fouquet’s, le yacht Bolloré, l’Égypte… c’était un mauvais timing », concède-t-il. En effet, la soirée de célébration de la victoire à la présidentielle au Fouquet’s, suivie de vacances sur un yacht de luxe appartenant à l’homme d’affaires Vincent Bolloré, a été perçue comme un symbole d’élitisme par une partie de l’opinion publique.
Mais pour le publicitaire, la véritable cause de cette controverse réside ailleurs. « Tout ce bruit médiatique est la faute à la nouvelle société de l’information, où tout est déformé », estime-t-il, suggérant que la médiatisation outranciére joue un rôle majeur dans la perception des faits. Selon lui, les publicitaires ne seraient donc en rien responsables de cette perception biaisée.
Un débat toujours d’actualité
La question de la relation entre les personnalités politiques et le luxe n’est pas nouvelle, mais elle continue de diviser. Certains y voient une simple expression de la réussite personnelle, d’autres une déconnexion avec les réalités sociales. Dans un contexte où les inégalités économiques sont de plus en plus scrutées, ces débats restent plus que jamais d’actualité.