Épargne solidaire et maprimerénov  Les nouvelles mesures fiscales qui impactent votre
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Épargne solidaire et maprimerénov’ : Les nouvelles mesures fiscales qui impactent votre budget – ce qui change en septembre 2023

Depuis l’introduction de la possibilité de dons via le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), ce mécanisme reste largement sous-utilisé. Malgré une augmentation des dons, le potentiel de ce dispositif est loin d’être pleinement exploité. Pourquoi cette opportunité reste-t-elle dans l’ombre ?

En 2020, une nouvelle opportunité a été offerte aux détenteurs de Livrets de développement durable et solidaire (LDDS) : la possibilité d’effectuer des dons directement depuis leur livret à des associations de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce mécanisme, qui permet aux titulaires de verser une partie de leurs intérêts ou de leur capital tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt de 66% à 75%, semble pourtant passer inaperçu. En effet, selon une étude menée par YouGov pour MoneyVox, seulement 15% des détenteurs de LDDS sont informés de cette option. La question se pose alors : pourquoi une telle méconnaissance persiste-t-elle parmi les épargnants ?

En 2024, les dons effectués via les LDDS ont atteint 2,6 millions d’euros, marquant une augmentation par rapport aux 1,2 million d’euros enregistrés en 2022. Cependant, ce chiffre reste modeste en comparaison des 3,6 milliards d’euros donnés par les particuliers par d’autres moyens. Les banques, bien qu’obligées de communiquer annuellement sur ce dispositif, semblent peu enclines à le promouvoir activement. En 2024, seuls 2720 dons ont été recensés, avec un montant moyen de 950 euros par don. Le Crédit Coopératif se distingue dans ce paysage, avec 13% de ses clients utilisant cette option de don. Cette situation soulève des questions sur l’efficacité des stratégies de communication bancaire et sur l’intérêt des épargnants pour les initiatives solidaires.

Un potentiel de dons encore inexploité

Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) a été conçu pour encourager l’épargne tout en soutenant des projets à vocation sociale et écologique. Pourtant, malgré cette vocation louable, le mécanisme de dons reste largement méconnu. Les statistiques montrent que peu de titulaires de LDDS connaissent cette possibilité de contribuer à l’économie sociale et solidaire (ESS). Cette méconnaissance peut s’expliquer par un manque d’information claire et accessible de la part des institutions bancaires, qui ont l’obligation d’informer annuellement leurs clients, mais qui semblent ne pas en faire une priorité.

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Les chiffres de 2024 révèlent une légère progression avec 2,6 millions d’euros de dons, mais cette somme est dérisoire comparée aux milliards d’euros donnés par d’autres canaux. Le Crédit Coopératif, qui se démarque par une meilleure communication et un engagement plus fort envers l’ESS, montre qu’une promotion active peut faire la différence. Les autres établissements bancaires pourraient s’inspirer de cet exemple pour maximiser l’impact de ce dispositif.

Pour que le LDDS devienne un levier significatif de financement pour les associations, il est crucial d’améliorer la communication et la sensibilisation. Les banques doivent non seulement informer, mais aussi encourager activement leurs clients à utiliser cette option. Cela pourrait passer par des campagnes de communication ciblées, des partenariats avec des associations ou encore des incitations fiscales plus attractives.

Les freins à l’adoption du dispositif

Plusieurs facteurs freinent l’adoption du mécanisme de dons via le LDDS. Tout d’abord, le manque d’information et de sensibilisation de la part des banques joue un rôle majeur. Les clients ne sont souvent pas conscients de cette option, ou en sous-estiment les avantages fiscaux. De plus, l’absence de promotion active de la part des institutions financières peut laisser penser que le dispositif est complexe ou peu avantageux, ce qui dissuade les épargnants d’y recourir.

Ensuite, la perception des épargnants vis-à-vis des dons peut également constituer un obstacle. Beaucoup considèrent le LDDS avant tout comme un produit d’épargne, et non comme un outil de solidarité. L’idée de prélever une partie de leurs intérêts ou de leur capital pour effectuer un don peut sembler contre-intuitive à ceux qui privilégient la sécurisation de leur épargne. Cette perception pourrait être modifiée par une meilleure éducation financière et une mise en avant des impacts positifs des dons sur l’économie sociale et solidaire.

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Enfin, le contexte économique actuel, marqué par des incertitudes et une inflation croissante, peut inciter les épargnants à se montrer prudents. Dans ce climat, l’idée de réduire son capital ou ses intérêts pour des dons, malgré les avantages fiscaux, peut être perçue comme un risque. Les banques ont donc un rôle crucial à jouer pour rassurer et encourager leurs clients à participer à ce mouvement solidaire.

Le rôle des banques dans la promotion des dons

Les institutions bancaires ont une responsabilité clé dans la promotion des dons via le LDDS. Elles sont non seulement les gestionnaires de ces livrets, mais aussi les principales sources d’information pour leurs clients. Pourtant, la communication sur ce dispositif reste souvent limitée à une simple mention dans les relevés de compte annuels, ce qui est insuffisant pour sensibiliser efficacement les épargnants.

Pour améliorer la situation, les banques pourraient adopter une approche plus proactive. Cela pourrait inclure des campagnes d’information ciblées, l’organisation de séminaires ou de webinaires sur l’importance des dons pour l’économie sociale et solidaire, et la mise en place de partenariats avec des associations pour créer des programmes de dons spécifiques. Ces initiatives contribueraient à rendre le dispositif plus visible et à en expliquer les bénéfices concrets pour la société.

En outre, les banques pourraient également envisager d’offrir des incitations supplémentaires à leurs clients pour les encourager à utiliser le mécanisme de dons. Par exemple, elles pourraient proposer des taux d’intérêt légèrement plus élevés pour les épargnants qui choisissent de faire des dons réguliers, ou encore des réductions sur certains frais bancaires. De telles mesures inciteraient davantage de clients à s’engager dans cette démarche solidaire.

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Perspectives d’avenir pour le LDDS et l’économie solidaire

Le potentiel du LDDS comme outil de soutien à l’économie sociale et solidaire est immense, mais encore largement inexploité. Pour réaliser pleinement ce potentiel, il est impératif que les banques, les associations et les pouvoirs publics collaborent pour sensibiliser et informer efficacement les épargnants. Une meilleure communication sur les avantages fiscaux et sociaux des dons pourrait transformer le LDDS en un véritable moteur de financement pour les projets solidaires.

Les perspectives d’avenir pour le LDDS dépendent également de l’évolution des politiques fiscales et économiques. Des incitations fiscales plus attractives pourraient encourager davantage d’épargnants à utiliser ce dispositif. De même, l’intégration de critères sociaux et environnementaux dans les choix d’investissement des banques pourrait renforcer l’attrait du LDDS pour les clients soucieux de l’impact de leur épargne.

Enfin, l’émergence de nouvelles technologies et de plateformes numériques pourrait faciliter l’accès et la gestion des dons via le LDDS. Des applications mobiles permettant de suivre l’impact de ses dons ou de choisir facilement les associations bénéficiaires pourraient séduire une nouvelle génération d’épargnants, plus connectée et engagée. Ces innovations contribueraient à moderniser l’image du LDDS et à le positionner comme un outil incontournable pour l’économie solidaire.